Voyager quand on est asthmatique - L'asthmatèque

Voyager quand on est asthmatique

Avant de partir, assurez-vous que votre asthme soit bien contrôlé. Si ce n’est pas le cas, il est conseillé  de consulter votre médecin pour lui en parler, voire préférable de décaler votre départ.

  • Comment choisir ma destination et mes activités ?

Il n’ y a malheureusement pas de région idéale pour les asthmatiques : l’humidité, la chaleur, le froid, peuvent être désagréablement ressentis, surtout si l’asthme est mal contrôlé. Pour ceux qui sont allergiques aux acariens, méfiance dans les hôtels où les moquettes/rideaux/coussins peuvent être des sources importantes d’allergènes, tout comme les maisons de vacances humides ou qui sont restées fermées longtemps. Aérez bien en arrivant.

La plongée sous-marine avec bouteilles est contre-indiquée chez les patients souffrant d’asthme mal contrôlé, avec un risque de bronchospasme favorisé par l’air sec et froid des bouteilles. Les critères d’aptitude peuvent être consultés Asthme et plongée (asthme-plongee.com)

 

  • Je pars à l’étranger, comment faire ?

Pour voyager avec vos médicaments, en particulier dans un pays non francophone, il est indispensable de demander au préalable à votre médecin de traduire en anglais vos ordonnances de médicaments. Sur ces ordonnances, devra également figurer la dénomination commerciale internationale (DCI) de vos traitements. La DCI correspond au nom de la substance active pharmacologique de votre médicament, et ne change pas quel que soit le pays dans lequel vous voyagez. Il sera alors plus facile de vous délivrer un dispositif correspondant à votre médicament habituel en cas de besoin dans un pays n’utilisant pas ce même dispositif. Vous pourrez aussi demander des certificats médicaux attestant du caractère indispensable de ces médicaments.

Avant le départ, pensez à noter les coordonnées de l’ambassade de France, et le numéro de votre assurance notamment pour le rapatriement sanitaire. Pour les séjours en Europe, demandez votre carte européenne d’Assurance Maladie sur le site Ameli.

Assurez-vous d’avoir pris des quantités suffisantes pour ne pas en manquer en cas de crise, ou de séjour prolongé sur place.

 Si vous prévoyez de partir à l’étranger pendant plus d’un mois, la délivrance de vos médicaments par votre pharmacien pour la durée de votre voyage est possible, mais sous certaines conditions : La mention « départ à l’étranger – accord délivrance pour X mois » devra être précisée sur l’ordonnance par votre médecin.

La durée de traitement à délivrer sera limitée à 6 mois maximum :

Certains médicaments sont cependant exclus de cette procédure, par exemple certains anxiolytiques, stupéfiants, ou médicaments à surveillance particulière : parlez-en à votre médecin avant le départ.

 

  • Je prends l’avion, comment faire ?

 Conservez vos médicaments avec vous, en cabine, et ne les mettez pas en soute, vous pourriez en avoir besoin pendant le vol. Pour passer les contrôles de sécurité, vous aurez besoin de présenter vos ordonnances.

Prévoyez une trousse à pharmacie à garder avec vous pendant le trajet, et glissez-y :

  • Vos médicaments habituels de l’asthme : vos bronchodilatateurs de fond et de secours, votre chambre d’inhalation si vous en utilisez une, des corticoïdes oraux en cas de crise, ainsi que tous les autres médicaments que vous prenez tous les jours.
  • Vos biothérapies si vous en recevez.
  • Votre trousse d’urgence si vous êtes allergiques, contenant des antihistaminiques et un stylo injecteur d’adrénaline.
  • Votre débitmètre de pointe, pour surveiller votre souffle en cas de crise d’asthme.
  • Vos ordonnances traduites et certificats médicaux décrivant vos traitements (à demander à votre médecin avant de partir).

 

  • Comment conserver ma biothérapie ?

En fonction de la sévérité de votre asthme, vous pouvez être amené à recevoir une biothérapie, sous forme de traitement injectable. En partant en voyage, vous pourrez donc vous demander comment conserver vos traitements. Or, les recommandations diffèrent en fonction des molécules. Ces derniers devront être transportés dans des pochettes isothermes, prévues pour le transport de médicaments.

OMALIZUMAB (XOLAIR) :

  • Se conserve au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C). Il ne doit pas être congelé.
  • A conserver dans l’emballage extérieur d’origine à l’abri de la lumière.
  • Le produit peut être gardé pendant un total de 48 heures à 25 °C. Si nécessaire, le produit peut être remis au réfrigérateur pour une utilisation à une date ultérieure.

MEPOLIZUMAB (NUCALA) :

  • Se conserve au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C). Il ne doit pas être congelé.
  • A conserver dans l’emballage d’origine à l’abri de la lumière.
  • Le stylo prérempli et la seringue préremplie peuvent être sortis du réfrigérateur et conservés dans la boîte non ouverte à température ambiante (ne dépassant pas 30°C) et à l’abri de la lumière pendant 7 jours maximum.
  • Toute boîte restée plus de 7 jours hors du réfrigérateur devra être jetée.
  • Le stylo prérempli ou la seringue préremplie doivent être administrés dans les 8 heures après ouverture de la boîte. Celle-ci devra être jetée s’ils ne sont pas administrés dans les 8 heures.

BENRALIZUMAB (FASENRA) :

  • Se conserve au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C). Il ne doit pas être congelé.
  • A conserver dans l’emballage d’origine à l’abri de la lumière.
  • Peut être conservé à température ambiante jusqu’à 25 °C pendant un maximum de 14 jours.
  • Toute boîte restée plus de 14 jours hors du réfrigérateur devra être jetée.

DUPILUMAB (DUPIXENT) :

  • Se conserve au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C). Il ne doit pas être congelé.
  • A conserver dans l’emballage d’origine à l’abri de la lumière.
  • Peut être conservé à température ambiante jusqu’à 25 °C pendant un maximum de 14 jours.
  • Toute boîte restée plus de 14 jours hors du réfrigérateur devra être jetée.

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à visiter le site de l’assurance maladie https://www.ameli.fr/paris/assure/sante/medicaments/medicaments-et-situation-de-vie/preparer-trousse-medicaments-voyage.